mercredi 22 mai 2013

Fateless. Le film inconnu qui remuerait pourtant les chaumières.




Parfois, on sait pas trop quoi regarder alors on se laisse aller dans des vagabondages de sites de streaming (je sais c'est mal mais help me i'm poor! même plus de quoi me prendre un abonnement à la médiathèque :( ).
Et là, j'ai eu un choc.
Je suis tombée sur le film 'Fateless' traduit par "Être sans destin". Tu connais pas? C'est pas grave on va y remédier.
C'est un loooooooooooooong, très long film (perso, il m'a fallut une semaine pour le regarder, vu que révisions obligent, j'ai pas deux heures à perdre comme ça malgré le chef-d'oeuvre).
Réalisation Hongroise, britannique et allemande , d'ailleurs très très 'gai' à écouter en VO, tout ce passe en hongrois! Et par pitié ne détruisez pas ça en le regardant doublé!
Le film est tiré de l'oeuvre autobiographique de Kertész Imre, oui oui, le prix nobel de littérature en 2002. AIGHT!  Mais bon, merci Wikipédia (milles pardon de ne pas être en littérature!) . Il me tarde d'être à la fin des examens pour aller me procurer ce livre, afin de voir si l'adaptation est bonne, j'imagine que oui puisque le scénar' a été écrit par Kertész, mais bon je veux voir par moi même.

Arrive le générique, et paf, premier nom qui titille le cerveau car connu, la musique est de Ennio Morricone. Whesh wesh tu l'as dit gros!
Bon, si vous n'aimez pas les drames c'est pas la peine de continuer malgré Ennio!
Car ce film est juste un bon gros coup de poing dans le ventre, qui m'a presque tiré les larmes lors d'une scène (alors qu'en général je suis le gros roc devant les films, pour vous dire, sauf quand ça touche les animaux, là je deviens plus sensible qu'un film 1600 iso à la lumière! ) mais bref.
Bon questcequecest alors?
Ca parle de juifs hongrois, pendant WW2, le papa qui se fait choper pour les travaux forcés, et le fils, Gyurka, qui finira par devoir descendre du bus parce qu'il a une étoile jaune.
De bus il se retrouve en train. De là, inévitablement, se retrouve dans un camp. Auschwitz puis Buchenwald. C'est le lieu principal du film. Je ne vous en dit pas plus.

Bon, et quoi, 'cor un film sur les camps? Et après?  Ben justement. WW2 et ces atrocités, je les connait plutôt bien. Allez savoir pourquoi, mais depuis fort longtemps c'est un sujet qui m'intéresse énormément et dès que je peux lire un peu dessus je ne me gêne pas. Les films, je trouve que très peu sont bons. Souvent fort édulcoré quand même. Mais là, c'est un gros saut dans la réalité.
Déjà, le meilleur livre pour moi est celui de Primo Levi, "Si c'est un homme", j'imagine qu'un jour dans vos études on a du vous forcer à le lire, pour le devoir de mémoire blablabla. (perso j'aurai adoré qu'on me demande de le lire pour un cours! Prof de français belge, ceci est un appel pour vous!!), mais inadaptable malheureusement au cinéma. Mais, ils ont quand même adapter "La trêve" , toujours de Primo Levi, qui retrace en fait le voyage de retour des camps à l'Italie. Episode qu'on oublie souvent, ben oui, comment sont-ils rentrés chez eux? Donc si le sujet vous intéresse, vous avez le bouquin, ou le film plutôt pas mal, mais je pense qu'il est assez trashcore à trouver (quand j'ai été le louer, ils ne l'avaient qu'en VHS pour vous dire!)
Bref je divague, je devais parler de Fateless et je me retrouve à causer de Primo Levi.
Mais c'est aussi parce que en voyant ce film, je ne pouvais que faire le parallèle entre le coup de poings de mots que Levi m'avait envoyé dans "Si c'est un homme" et les images, ô combien puissantes, du réalisateur Lajos Koltai. J'imaginais pas un jour ressentir ça. C'est vraiment avec eux que le mot "Lazaréen" prend tout son sens.
Bref, j'en suis ressortie scotchée, la bouche béante. J'avais plus de mots.
Je ne veux pas vous spoiler, mais il y a une scène à voir. Celle qui tourne tout autour de la nourriture. Alors là, je pense que l'on ne ressort pas la même personne après avoir vu le film, et surtout cette scène.

Puis côté cool du truc, à un moment donné arrive Daniel Craig himself, en mode sauveur et tout en plus.. Donc bim, mon idolâtrie pour cet acteur ne peut que s'amplifier.

Tout ça pour ça. Je ne vous en raconte pas plus, sinon c'est nul.
Mais si vous voulez pleurez, avoir la haine envers les Hommes, vous posez mille et une questions sur l'Humanité, je ne peux que vous conseiller ce film.

Aller zou, bande annonce:






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